Exploration of cognitive function in radiologically isolated syndrome

L’Unité de Recherche Clinique Neurosciences UR2CA-URRIS regroupe des praticiens hospitaliers de différentes disciplines convergeant entre autres sur la cognition dans certaines pathologies du système nerveux central (neurologues, neurochirurgiens, radiologues, infectiologues, neuropsychologues). Le Laboratoire UR2CA-URRIS s’intéresse plus spécifiquement aux pathologies inflammatoires telles que la Sclérose en plaques et maladies apparentées. Le fait que ce laboratoire de recherche soit une unité mixte de recherche clinique labellisée par le CHU de Nice et l’Université Cote d’Azur (UCA ED HEALTHY ET ED LIFE) permet de disposer non seulement d’une large cohorte de patients, mais également de moyens techniques de haut niveau de traitement des données tant en terme d’analyses neuroradiologiques qu’en termes d’analyses de biomarqueurs biologiques et digitaux. Cela permet le développement d’études transversales et d’appréhender la cognition non seulement dans son aspect clinique au moyen d’outils neuropsychologiques évaluant les fonctions cognitives mais également au niveau anatomique et fonctionnel. L’URRIS collabore avec de nombreuses équipes Européennes et Nord Américaines avec un partage de données lié au Consortium Internal d’etude du Syndrome Radiologique Isolé (RISC), l’Observatoire Français de la Sclérose En plaques (OFSEP), la Société Francophone de la Sclérose en plaques (SFSEP) et la Société Européenne (ECTRIMS). Thème de recherche : Neurosciences. Phase presymptomatique des maladies de la substances blanches du système nerveux central. Etude des hypersignaux de la substance blanche. Explorations des fonctions cognitives. Développement de biomarqueurs et outils diagnostiques en imagerie, biologiques, digitaux. Cohorte nationale et internationale du syndrome radiologique isolé dont l’URRIS à la coordination. Proposition de projets en neuro cognition  : L’alexithymie dans le syndrome radiologiquement isolé : Le syndrome radiologiquement isolé (RIS) est un stade préclinique de sclérose en plaques (SEP). Il ne s’agit pas d’une maladie puisqu’il n’y a aucun signe clinique. Les personnes présentant un RIS montrent à l’IRM des lésions évocatrices d’une pathologie démyélinisante et peuvent présenter selon ces caractéristiques radiologiques un haut risque de développer une SEP. Leur prise en charge a donc également une visée préventive. Etant un centre référent dans ce domaine, le CRC SEP de Nice dispose d’une file active d’une centaine de personnes ayant ce diagnostic rare. L’alexithymie renvoie à la difficulté à identifier et décrire ses propres sentiments et à la pensée orientée vers l’extérieur. Elle a été largement étudiée dans la SEP mais pas au stade du RIS. Le présent projet vise à étudier cette dimension dans le RIS au travers de questionnaires comportementaux, de tests neuropsychologiques, mais également à identifier les substrats neuronaux impliqués dans ces processus (DTI ?). L’impulsivité dans la sclérose en plaques : Des travaux précédents effectués dans notre laboratoire ont permis de mettre en évidence la présence de problèmes d’impulsivité chez les patients atteints de sclérose en plaques. Cette dimension comportementale de la maladie étant largement sous-évaluée dans la littérature scientifique concernant cette population. L’analyse des données d’imagerie cérébrale ont montré un lien entre l’augmentation de l’impulsivité et l’atrophie du thalamus. Dans cette étude l’impulsivité était mesurée au travers d’un auto-questionnaire ce qui peut induire un biais d’évaluation, particulièrement les patients les plus sévèrement atteints peuvent tendre à sous-estimer ce problème comportemental. Afin, de contrôler ce biais le prochain projet consiste à utiliser un test permettant de mesurer cette impulsivité. Par ailleurs, le thalamus étant une région centrale dans la connectivité cérébrale, l’enjeu sera d’identifier au travers du traitement des données d’imagerie cérébrale les faisceaux impliqués dans cette impulsivité pathologique. Des connaissances en neuro-anatomie fonctionnelle seraient donc un atout pour l’étudiant souhaitant s’investir dans cette étude. Les difficultés au travail dans la sclérose en plaques Le CHU de Nice coordonne une étude multicentrique dans toute la France sur les difficultés au travail des patients atteints de sclérose en plaques. Ce projet implique trois phases : la première consiste à la validation en français d’un questionnaire évaluant les difficultés au travail dans la SEP, la seconde en l’évaluation de la cognition et de ses potentielles répercussions sur les difficultés au travail, et la troisième à proposer de la remédiation en vue de les réduire. Dans le cadre d’un master de M1 ou M2 l’’étudiant sera amené à effectuer une revue de la littérature sur ce thème actuellement fortement développé à l’international et à participer au déroulement de l’étude. Plusieurs thématiques de recherche pourraient découler de cette étude concernant entre autres l’effet potentiellement bénéfique de la méditation et de la remédiation cognitive.